L'économie au Sénégal

Quatrième économie d’Afrique de l’ouest, le Sénégal a engagé des réformes afin d’accélérer sa croissance

Deuxième économie d’Afrique de l’ouest francophone, le Sénégal cherche à générer une croissance suffisante pour émerger. Avec un PIB de 14 Mds USD pour 14,7 millions d’habitants, le Sénégal représente 18% du PIB de la sous-région. Le pays, qui a connu sa troisième alternance démocratique en mars 2012, est également un pôle de stabilité politique en Afrique de l’ouest. Néanmoins jusqu’en 2013, la croissance économique (3,5% en 2013 ; 2,5% par an en moyenne entre 2008 et 2013) absorbée par la croissance démographique, n’a pas permis au pays d’émerger : le Sénégal est en 170ème position sur 187 pays au classement de l’IDH publié par le PNUD en 2015 et près de la moitié de la population vit avec moins de 3 USD par jour. Le capital de confiance dans le pouvoir s’érode progressivement devant les difficultés sociales persistantes. La gestion de la politique économique, si elle est plus transparente, bute sur la question de la croissance et surtout de l’emploi, le dossier de l’énergie, la stagnation de la fréquentation touristique et les défis du développement agricole.

Des performances économiques témoins d’une véritable activité

Les performances économiques récentes témoignent d’une accélération de l’activité, mais les fondamentaux économiques et financiers restent fragiles. A trois ans de la prochaine élection présidentielle, le Président Macky Sall met l’accent sur le lancement des programmes sociaux et sur le « Plan Sénégal Emergent » (PSE), ensemble de mesures structurelles et d’investissements dans les infrastructures visant à accélérer la croissance et à dynamiser l’emploi. En dépit de facteurs exogènes négatifs (impact de l’épidémie Ebola sur l’activité du tourisme, démarrage tardif de la saison des pluies), la croissance tend à s’accélérer (+4,7% en 2014, +6,5% en 2015) tout en restant inférieure aux objectifs du PSE (7 à 8% par an entre 2014 et 2018). L’endettement du Sénégal et le poids du service de la dette dans le budget, croissent rapidement. Les équilibres macroéconomiques font l’objet d’un accompagnement du Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre d’un programme ISPE (Instrument de soutien à la Politique Economique), renouvelé en 2015 et qui soutient la mise en œuvre du PSE.

Un partenaire économique important de la France

Le Sénégal reste un partenaire économique important de la France dans la région et un pays prioritaire de notre politique de coopération. La France est le premier investisseur au Sénégal et son premier partenaire commercial. Les échanges commerciaux (853 MEUR en 2015) sont très excédentaires en faveur de la France (excédent de 681 MEUR, 4e excédent en Afrique derrière l’Algérie, l’Egypte et l’Afrique du Sud). La France voit sa part de marché reculer depuis une dizaine d’année-atteignant actuellement 18% des importations sénégalaises y compris les hydrocarbures - devant le Nigéria (12%) et la Chine (8%). En dépit d’un environnement des affaires encore difficile (161ème position sur 189 pays au classement Doing Business 2015 établi par la Banque mondiale), les perspectives d’investissements sont favorables pour nos entreprises dont la présence devrait encore se renforcer (stock d’IDE de 1,7 Md EUR en 2014). Celles-ci jouent un rôle significatif dans la vitalité économique du pays : les entreprises françaises assurent un quart du PIB et des recettes fiscales du pays et représentent 15 000 emplois. Les attentes sénégalaises sont particulièrement fortes à l’égard d’un engagement français dans le projet prioritaire de Train express régional, pour lequel plusieurs groupements de sociétés françaises ont souligné leur intérêt.

Le Sénégal, pays prioritaire de la politique de coopération

L’AFD est un acteur de premier plan avec un total d’engagements nets de plus de 1,2 Md EUR dans un large panel de secteurs et dans des projets emblématiques comme l’autoroute Dakar-Diamniadio en partenariat public privé avec Eiffage. Après avoir atteint un plus-haut de 200 MEUR en 2013, les engagements annuels de l’AFD s’établissent à environ 100 MEUR par an.

Source : Trésor Direction Générale

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